« La maltraitance vise toute personne en situation de vulnérabilité lorsqu'un geste, une parole, une action ou un défaut d'action compromet ou porte atteinte à son développement, à ses droits, à ses besoins fondamentaux ou à sa santé et que cette atteinte intervient dans une relation de confiance, de dépendance, de soin ou d'accompagnement. » (solidarités.gouv.fr)
De nos jours, les droits des animaux ont énormément progressé, c’est une victoire immense mais il reste une marge de progression énorme. J’ai le sentiment que nous sommes sur la bonne voie. Nous ne serons jamais trop pour protéger la nature et les animaux.
Article L214-1 du code rural (legifrance.gouv.fr) « Tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce. »
Le site officiel de la SPA rajoute ceci :
« Ces impératifs se fondent directement sur les Cinq Libertés fondamentales du bien-être animal (définition de l’Organisation Mondiale de la Santé Animale – OIE), à savoir :
Ne pas souffrir de faim et de soif
Ne pas souffrir de contraintes physiques
Ne pas être sujet à la douleur, aux blessures et aux maladies
Avoir la liberté d’exprimer des comportements normaux propres à son espèce
Être protégé de la peur et de la détresse
Il peut donc être déduit que la maltraitance commence dès que l’une de ces règles est bafouée. Reprenons un par un les points énoncés :
Ne pas souffrir de faim et de soif : tout est très clair, passons au point suivant.
Ne pas souffrir de contraintes physiques : entrons dans le vif du sujet. Tout ce qui est du domaine du collier électrique, collier étrangleur, les colliers torquatus, sanctions physiques de type baffe, pincement, jet de canette et jet de pierre (sur le chien, et ce, quels que soient la raison ou l’objectif), etc, sont des maltraitances, point barre. Quiconque vous dira que cela fait partie de l’éducation du chien sera à fuir immédiatement. Il en va de l’intégrité physique et psychologique de votre chien.
Ces instruments sont désormais interdits depuis le 1er janvier 2024 mais les utilisateurs d’hier le plébiscitent encore aujourd’hui.
Les maltraitances physiques (et donc émotionnelles) poussées à l’extrême vont avoir pour effet d’inhiber le chien ou bien au contraire de développer son agressivité. Sans trop s’en rendre compte, les propriétaires violents entraînent leur chien à être de plus en plus réactifs et virulents dans leurs réponses. Il arrive un jour où il n’y a plus de retour en arrière possible. Bien souvent, de ce genre d’éducation découle des morsures profondes sur les enfants, les conjoints ou les conjointes. Le chien se retourne rarement sur celui qui le maltraite mais systématiquement sur celui qui n’a pas l’autorité de celui qui le maltraite. Il y a tellement de chiens « éduqués » avec cette idée qu’ils doivent se soumettre systématiquement et que l’homme doit le dominer continuellement, avec méchanceté et bêtise. Évidemment, une fois arrivé à un tel niveau d’agressivité, l’euthanasie est systématiquement demandée (par les propriétaires et par les autorités compétentes).
Ne pas être sujet à la douleur, aux blessures et aux maladies : Comme cités précédemment, les contraintes physiques occasionnent des douleurs, elles sont donc sources de maltraitance. CQFD
Tous types de blessures et de maladies doivent être traitées, bien évidemment. Les soucis de peau, les allergies, etc. Si elles sont ignorées sont un manque de soin, occasionnent des douleurs, des blessures et laissent la porte ouverte aux maladies. L’obésité occasionne des douleurs à moyen et long terme. Cela impacte chaque articulation à chaque foulée. Cela occasionne une baisse importante de la mobilité ainsi qu’un vieillissement précoce. Les douleurs tapent sur le moral du chien et le contraignent dans son quotidien. Systématiquement les propriétaires diminuent puis arrêtent les promenades, ce qui condamne le chien a un vieillissement et un abattement toujours plus précoce.
Avoir la liberté d’exprimer des comportements normaux propres à son espèce :
Nos peurs ne doivent pas entraver la qualité de vie de nos animaux. Si les promenades autour de la maison sont trop anxiogènes, personne ne vous empêche de prendre la voiture pour trouver un environnement adéquat.
Lorsque nos pathologies affectent la qualité de vie de nos animaux, cela devient problématique.
C’est le cas pour le syndrome de Noé. Il donne l’impression, à ceux qui en souffre, de prendre soin des animaux en les accueillant chez eux. Il ne faut pas oublier que prendre soin d’un animal, c’est considérer ses besoins individuels. Se soucier de leur compatibilité avec les futurs arrivants. Ce syndrome conduit à entasser de plus en plus d’animaux dans un espace qui devient de plus en plus petit. Il arrive un moment où les gens sont dépassés. En réalité, c’est surtout les personnes extérieures qui peuvent donner l’alerte car la caractéristique du syndrome de Noé, c’est de faire vivre des animaux dans l’insalubrité totale sans trop s’en rendre compte.
N’oubliez pas que la réglementation est ainsi faite pour protéger les animaux.
Lorsque nous n’avons pas d’autre choix que de se séparer d’un animal, mieux vaut se tourner vers des établissements adaptés à la prise en charge de ce dernier. C’est l’ultime acte d’amour que vous pourrez leur apporter.
Être protégé de la peur et de la détresse : Le meilleur moyen de le protéger de la peur et de la détresse, c’est de bannir les instruments mentionnés en début d’article. Comprendre et lire son chien permet de déceler ses comportements de peur et l’aider à trouver ses portes de sorties.
D’une façon générale, il est primordial de protéger nos chiens de toutes sources de traumatismes durables : feux d’artifices, les dangers de la route, la bêtise humaine, etc. Liste non exhaustive.
La vie aux côtés de nos amis canins, félins (et les autres) peut être à la fois difficile et formidable.
Ce sont des êtres vivants que nous sommes allés chercher. Ils n’ont pas décidé de vivre chez nous. Ils ne font que subir nos choix et notre quotidien. Faisons le nécessaire pour que leur vie soit la plus douce et géniale possible. Pour nous, c’est un morceau de vie, pour eux, c’est leur unique vie.
Tout est possible avec de la patience, de la tendresse, des connaissances, de la compréhension et du renforcement positif !
Bérénice de Kilomètres canins