On vous dit tout : les adoptions particulières témoignages d'adoptants de chiens de laboratoire

On vous dit tout : les adoptions particulières témoignages d'adoptants de chiens de laboratoire
01/02/2025

Catégorie: Adoption & protection animale

Les adoptions particulières 3 (suite)

Passons aux témoignages des adoptants de chiens de laboratoire :

Pim’s mâle, quatre ans de labo, adopté par Christelle et Thierry. C’est Virginia qui leur a
proposé Pim’s. C’était la meilleure famille pour lui. La famille a accepté de se laisser
guider dans le choix du beagle à adopter.
Pim’s venait d’un laboratoire étranger qui n’avait aucune considération pour ses chiens. Les chiens
étaient là pour servir la cause. Pim’s, qui n’avait d’ailleurs pas de nom à cette époque-là, ne
connaissait que les manipulations forcées et donc la résignation, l’inhibition. C’était sa seule
connaissance de l’humain.
Pim’s était particulièrement terrifié par les hommes. Thierry a dû prendre son mal en patience. C’est
au bout d’un an que Pim’s est venu auprès de lui pour leur premier contact direct.
Les comportements que les adoptants m’ont décrit sont très fréquents chez les beagles de
laboratoire. C’est l’inverse qui est inhabituel. Donc,il faut bien penser qu’adopter un beagle de labo,
c’est adopter un être vivant qui mettra des jours, des semaines, des mois, voire peut-être des années
avant de vous faire confiance. C’est très frustrant mais c’est une normalité pour aider à l’intégration
de ces beagles dans nos vies. Si vous n’avez pas cette patience, cette douceur, cette capacité, mieux
vaut se tourner vers un chien moins traumatisé.


Il a donc passé un mois et demi chez Virginia, le temps de se tranquilliser avec ce nouveau monde,
avant d’être proposé à l’adoption. Christelle et Thierry sont allés rencontrer Pim’s avec leur beagle
Morgane, de 4 ans également. Ce qui ressort le plus dans le témoignage de Christelle, c’est la
patience dont il a fallut faire preuve. Je dirai plutôt, la patience ne devait pas être un devoir mais un
état d’esprit, un incontournable. Dans ce genre d’adoption, même quelqu’un de patient pourrait
trouver le temps long.
D’ailleurs, c’est l’adoptante de Pamina qui m’a raconté que certains adoptants avaient ramené leur
beagle à l’association… car impossible à câliner. Parfois, on se rend compte de la charge de travail
seulement une fois que le chien est chez nous. Nous restons humains, des êtres imparfaits et
faillibles mais on n’adopte pas un de ces beagles pour avoir une peluche à câliner. On adopte un
beagle ex-chien de laboratoire parce qu’on a envie de lui faire découvrir notre monde d’humain. On
a envie de lui faire découvrir notre monde d’humain.

On a envie de le réhabiliter à une vie de chien de compagnie. Ce sera l’unique objectif de sa seconde
vie.
Pamina a été adoptée à deux ans et demi. Donc deux ans et demi de laboratoire plus tard, les tests étant
terminés, elle fait partie du groupe sain qui va pouvoir vivre. Virginia va chercher ce groupe, les
baptise, leur donne un collier (un peu à la manière de la remise de colliers dans les 101 dalmatiens !).
La grande immersion commence. Pamina apprivoise son nouveau monde. Il est temps pour elle de
rencontrer ses futurs adoptants (et le futur copain canin). La rencontre chez Virginia se passe bien,
elle va au contact. Elle est curieuse de l’humain (et de son futur acolyte canin). Une fois arrivée
chez les adoptants, Pamina a peur du contact et ne veut plus se faire caresser. La famille ne s’est pas
offusquée. Évidemment, elle a été surprise mais a bien compris qu’il fallait la laisser venir et ne
plus initier le contact pour le moment. Pamina s’est assez vite rassurée. Le temps où elle devait
subir chaque intervention humaine est bel et bien révolu, maintenant place à la communication et au
contact consenti. Cela fait maintenant trois ans que Pamina vit sa meilleure vie, et malgré tout, les
peurs surgissent souvent « de nulle part ». Il arrive très souvent que la chienne se bloque en
promenade. Tout va bien et d’un seul coup, c’est la panique. Pamina reste traumatisée par certaines
odeurs. On peut imaginer qu’elle reconnaît les odeurs de sa vie passée, notamment quand Magali
doit soigner une plaie ou administrer une crème. Elle est réactive à l’odeur ce qui la fait baver
abondamment. Les séances de reiki (méthode japonaise visant à équilibrer les énergies) ainsi que de
communication animale ont fait beaucoup de bien à Pamina.
De ce que j’ai appris, grâce à ces deux témoignages, c’est que l’adoptant se doit de respecter toutes les
sensibilités des chiens. Si faire des gestes brusques effraient le chien, alors il est préférable de
bouger plus lentement. Si parler fort effraie, il est préférable de baisser le ton. Cela aura un impact
plus probant sur l’évolution. Alors que demander au chien de s’habituer, rendra l’évolution plus
lente.


Bérénice Kilomètres canins

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